Martinique

Portrait culturel

Date de publication : 28/01/22, Dernière mise à jour : 02/03/23

Territoire insulaire situé dans les Petites Antilles en mer des Caraïbes, la Martinique est l’une des cinq régions monodépartementale d’outre-mer. Au 1er!!!janvier 2016, la Collectivité territoriale de la Martinique issue de la loi NotRe a repris l’ensemble des missions exercées jusque-là par le conseil régional et le conseil départemental, dont celles liées au développement culturel et scientifique. D’une superficie d’un peu plus d’un millier de km2, l’île se situe au 17e rang national en termes d’aire géographique, au 15e en termes de population, avec 372!!!600 habitants, et au 14e en termes de richesse par habitant.

    

—    Données de contexte 

Géographie

Avec 368!!!800 habitants répartis sur 1!!!130 km2, la Martinique est densément peuplée (330 habitants au km², contre 105 à l’échelle nationale et 118 à l’échelon métropolitain). Au centre, la capitale régionale Fort-de-France (78!!!100 habitants et 1!!!900 habitants au km2), située le long du littoral caraïbe et autour d’une baie, forme un espace densément peuplé qui rassemble 9!!!% des communes de la Martinique, tandis que le nord et le sud de l’île sont des espaces peu denses. À l’est, le long de la côte atlantique, se trouvent des espaces de densité intermédiaire. Les trois quarts des communes de l’île appartiennent à la couronne du pôle d’attraction urbaine que constitue Fort-de-France.
L’île compte 34 communes et 3 intercommunalités qui découpent le territoire du nord au sud de l’île. Au centre, la communauté d’agglomération du Centre Martinique concentre 42!!!% de la population!!!; au nord, la communauté d’agglomération du Pays Nord Martinique rassemble 12 des 14 communes de moins de 5!!!000 habitants. Le relief de la partie nord de l’île, formée d’un massif montagneux recouvert par une forêt tropicale humide (montagne Pelée, Pitons du Carbet et Morne Jacob) explique cette faible densité humaine. Au sud en revanche, les 116!!!200 habitants de l’Espace Sud Martinique bénéficient d’un climat plus sec et ensoleillé et occupent un territoire résidentiel.
Enfin, 27 des 34 communes martiniquaises sont bordées par la mer, aucun point topographique n’est situé à plus de 12 km de celle-ci et la population se concentre sur les littoraux, plus particulièrement à l’ouest, protégé des alizés. 

Démographie

Avec 368!!!800 habitants au 1er janvier 2018, la Martinique est la région française qui s’est le plus dépeuplée au cours de la dernière décennie (-0,9!!!% par an en moyenne entre 2013 et 2018), alors que la population française s’accroît de 0,4!!!% en moyenne au cours de ces cinq années. Avec la Guadeloupe, c’est la seule région française qui connaît une évolution négative en dépit d’un indice de fécondité élevé de 1,95 enfants par femme (6e rang national), néanmoins le plus faible parmi les Dom. Le solde négatif s’explique donc d’abord par le déficit migratoire (-1,1!!!%) sur la période et tient essentiellement au départ des jeunes actifs, principalement vers la métropole. Ainsi, en dépit d’un indice de fécondité relativement élevé, la Martinique compte parmi les régions qui affichent un indice de vieillissement plus élevé que la moyenne nationale (89 contre 82 à l’échelle française). Les communes du Nord sont les plus touchées par ce déclin démographique. Bien que Fort-de-France soit la commune la plus peuplée, elle est également celle qui perd le plus d’habitants.

Niveau de vie

Avec un niveau de vie annuel médian de 15!!!890!!!€ en 2019, la population martiniquaise bénéficie d’un niveau de vie médian inférieur à la moyenne nationale (21!!!650!!!€). C’est néanmoins le niveau de vie annuel médian le plus élevé des territoires ultramarins.
Le taux de pauvreté de l’île est particulièrement élevé!!!: plus d’un quart des ménages martiniquais (27,4!!!%) vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 60!!!% du niveau de vie médian. Ce taux de pauvreté est presque deux fois plus élevé qu’en France (14,5!!!%) et comparable à celui du département de Seine-Saint-Denis (27,9!!!%) en métropole. Pour autant, cela reste le taux de pauvreté le moins fort des cinq départements et régions d’Outre-mer, qui concerne par exemple 77!!!% de la population à Mayotte. La répartition territoriale montre de fortes disparités!!!: c’est au nord et au sud de l’île que le niveau de vie annuel médian des ménages est le plus faible, et dans les communes de Schoelcher et de Case-Pilote, au-dessus de la baie de Fort-de-France, qu’il est le plus élevé. Ce sont les plus jeunes qui sont les plus concernés par la pauvreté!!!: la moitié d’entre eux vivent avec un revenu inférieur à 60!!!% du revenu médian.
Près de quatre ménages fiscaux martiniquais sur dix (39,2!!!%) sont imposés contre 57,6!!!% en France métropolitaine. Le rapport entre les populations les plus démunies et les plus aisées est particulièrement élevé en Martinique!!!: 4,1 contre 3,4 en moyenne nationale. Les niveaux de vie des ménages les plus pauvres, situés dans le premier décile, sont inférieurs à 9!!!090 euros annuels (contre 11!!!620 pour la France hors Guyane, Guadeloupe et Mayotte) tandis que ceux des plus dotées sont supérieurs à 37!!!360 euros (contre 39!!!600 pour la France). Comme dans les autres départements ultramarins, les inégalités de niveaux de vie sont plus prononcées en Martinique qu’en métropole, compte tenu de la faiblesse des niveaux de revenus dans le bas de la distribution.

Économie

Avec un PIB de 8,8 milliard d’euros en 2018, la Martinique est l’une des régions françaises les moins riches, derrière la Corse et la Guadeloupe, et devant la Guyane et Mayotte. Pour autant, rapportée à la population de l’île, la production par habitant est de 24!!!110!!!€ (contre 30!!!270 pour la France métropolitaine hors Île-de-France), soit l’un des PIB par habitant le plus élevé des régions et départements ultramarins après la Guadeloupe. La productivité apparente du travail s’établit à 65!!!910 euros, légèrement inférieure à celle de la Guadeloupe et de la Guyane.
Le tissu économique local se compose de 11!!!300 établissements actifs employeurs, dont 71!!!% comptent moins de 10 salariés. Il est peu dynamique, comme en témoigne le taux de création d’entreprises, de 9!!!% en Martinique contre 16!!!% en moyenne nationale.
Le Nord-Caraïbe et le Nord-Atlantique sont confrontés au recul démographique et à la vacance des logements[1]. Cette perte de vitalité se ressent particulièrement sur l’offre d’emplois disponibles et le nombre d’équipements proposés. Le sud de la Martinique est également sous doté en équipements. Néanmoins, l’activité touristique irrigue son économie. En Martinique, les trois sous-préfectures se démarquent par leur dynamisme : au nord, la commune de Saint-Pierre est un pôle de services et d’emplois!!!; au sud, la sous-préfecture du Marin offre un niveau d’équipements supérieur aux communes de la zone ; enfin, dans le Centre-Atlantique, La Trinité concentre aussi les services et les emplois.

Marché du travail

La Martinique compte 132!!!100 emplois en 2019 dont plus de huit sur dix s’exercent dans le tertiaire et, parmi ceux-ci, près de quatre emplois sur dix (39!!!%) relèvent du tertiaire non marchand, contre 30!!!% en moyenne nationale. Cette part importante d’emplois administratifs est liée à la situation ultramarine de l’île, où l’ensemble des services territoriaux et de l’État sont représentés. À l’inverse, la part des emplois dans l’industrie y est plus faible que la moyenne nationale (respectivement 7!!!% et 12!!!%). Il faut par ailleurs souligner que l'emploi non salarié agricole des départements d’Outre-mer est sous-estimé car il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole.
Le nombre d’emplois a progressé de 2,4!!!% par rapport en 2019, porté par l’économie du tourisme, tandis que la progression à l’échelle nationale s’établit en deçà, à 1,4!!!%. La progression du nombre d’emplois observée en 2019 concerne aussi plusieurs régions ultramarines (Réunion, Guyane, Guadeloupe), et il est beaucoup plus fort qu’en France métropolitaine. 
Plus de la moitié des actifs (55!!!%) sont occupés en Martinique, contre 64!!!% en moyenne nationale. Avec un taux de chômage élevé, de 12,4!!!%, contre 8,0!!!% pour la France entière en 2020, la Martinique est néanmoins la région d'outre-mer la moins touchée par le chômage, juste avant la Guyane. En Martinique, comme dans les autres DOM, le chômage est d'abord structurel. Il résulte de l'étroitesse du marché du travail insulaire, mais également de l'inadéquation entre l'offre et la demande de main d'œuvre en partie due au manque de qualification de la population en recherche d'emploi. La part des femmes parmi les chômeurs est particulièrement élevée (57!!!%).
La situation du marché de l’emploi martiniquais est disparate selon les intercommunalités. L’agglomération de Fort-de-France, poumon économique de l’île, perd des emplois ainsi que la communauté d’agglomération du Pays Nord Martinique, tandis que l’Espace Sud Martinique reste dynamique. Historiquement, Fort-de-France et son agglomération concentrent l’activité économique de l’île. Le repli de l’activité s’explique par la décroissance démographique. Les suppressions d’emploi sont ainsi concentrées dans la sphère présentielle qui regroupe trois quarts des emplois, alors que l’emploi résiste dans la sphère productive. Le dynamisme économique de l’Espace Sud de la Martinique est porté par l’activité touristique. La croissance de l’emploi est plus forte dans les communes touristiques notamment Sainte-Luce, le Marin, le Diamant, et les Trois-îlets. La baisse de l’emploi dans la communauté d’agglomération du Pays Nord Martinique est liée au recul de la population en âge de travailler et au manque de dynamisme économique du territoire. L’activité agricole, secteur clé de l’intercommunalité, est notamment en déclin. Dans trois cas sur dix, les personnes en emploi vont travailler hors de l’intercommunalité où elles résident. La plupart convergent vers la communauté d’agglomération du Centre de la Martinique, poumon économique de l’île. Le nombre de navetteurs est stable depuis 2006.

Niveau d’éducation

Plus d’un individu sur cinq (23!!!%) sont diplômés de l’enseignement supérieur en Martinique. C’est moins que la part nationale (31!!!%) mais néanmoins la part la plus élevée des cinq Dom. La Martinique compte plusieurs établissements d’enseignement supérieur et 8!!!600 étudiants y sont inscrits en 2017. Le taux de croissance des effectifs étudiants en dix ans est néanmoins négatif (-4!!!%) alors qu’il est en croissance soutenue à l’échelle nationale (+20!!!%). La part des personnes peu diplômées atteint 39!!!%, contre 27!!!% en moyenne nationale. Enfin, près d’un jeune âgé de 15 à 24 ans sur quatre n’est ni en emploi ni en formation c’est-à-dire déscolarisé et confronté à des difficultés d’insertion, contre 16!!!% en moyenne nationale. 

Qualité de vie

On compte 213!!!700 logements en Martinique, dont 6!!!% sont des résidences secondaires. La part des logements vacants est importante, elle s’établit à 15!!!% soit près du double de la moyenne nationale.
Malgré sa situation insulaire dans la mer des Caraïbes, le tourisme ne représente que 9!!!% du PIB régional. L’île souffre d’une offre hôtelière peu développée, de la concurrence avec d’autres îles caribéennes, d’une crise sanitaire (virus Zika transmis par le moustique tigre, dengue et chikungunya) et de crises sociales qui ont pu freiner son attractivité.
En 2018, en Martinique, 38 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale. Ne pas partir en vacances et ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue de l’ordre de 1!!!000!!!€ sont les privations les plus fréquentes. La privation touche plus souvent les personnes non diplômées, sans emploi et les familles monoparentales. Elle continue de frapper davantage les jeunes. Les personnes nées dans un Dom sont plus exposées à la privation que celles nées en France métropolitaine.
Le parc naturel régional de la Martinique, d’une superficie de 62!!!700 hectares soit les deux tiers de l’île, rassemble 32 communes, au nord autour de la montagne Pelée, volcan actif qui culmine à 1!!!397 mètres, et au sud de l’île. La Martinique figure parmi les 34 zones critiques de biodiversité mondiales et bénéficie à ce titre de mesures de protection de la faune et de la flore. 

—    Données culturelles 

Offre culturelle

Patrimoine, lieux de visite et de spectacle, médiathèques, bibliothèques et points de lecture, librairies labellisées…, la Martinique compte près de 200 lieux, équipements culturels et espaces protégés. Les monuments historiques classés (22), inscrits (88), partiellement inscrits (3) ainsi que les édifices labellisés Architecture contemporaine remarquable (23) dont l’architecture a moins d’un siècle, représentent les deux tiers d’entre eux. Tous ne se visitent cependant pas. Si l’on prend en compte les lieux de visite, de spectacle et de documentation, ce sont plus de 70 lieux et équipements culturels qui maillent le territoire martiniquais.
Les lieux patrimoniaux représentent la moitié d’entre eux.!!!La Martinique compte 7 musées de France, notamment liés à l’histoire, au territoire et aux arts et traditions populaires de la Martinique. L’île abrite deux Maisons des Illustres, dédiées à la mémoire d’hommes et de femmes ayant marqué l’histoire des arts et de la culture, dont!!!: le bureau d’Aimé Césaire à Fort-de-France et l’Habitation Clément au François. En termes de patrimoine floral, l’île compte quatre jardins remarquables, au François, au Gros-Morne, au Morne-Rouge et au Prêcheur. Enfin, il y a deux services d’archives communales, à La Trinité et Fort-de-France, un service départemental et un service régional, à Fort-de-France également.
La Martinique compte près d’une trentaine de lieux de lecture publique dont un peu plus de la moitié sont des équipements de plus de 100!!!m², situés dans des zones densément peuplées ou de densité intermédiaire mais aussi dans des espaces peu denses, pour un tiers d’entre elles. Les bibliothèques de taille plus modeste, d’une surface inférieure à 100!!!m² sont pour près de 60!!!% d’entre elles situées dans des espaces peu denses. Ainsi, en Martinique comme ailleurs et en dépit de la topographie de l’île, on mesure le rôle d’équipement culturel de proximité que jouent les bibliothèques sur le territoire. L’île compte également une librairie labellisée LIR (librairie indépendante de référence) spécialisée dans les bandes dessinées, à Fort-de-France.
En matière de spectacle vivant, la scène labellisée scène nationale Tropiques Atrium et le théâtre Aimé-Césaire, à Fort-de-France, contribuent à la diffusion de la danse, de la musique, du théâtre et de ses arts associés.
Enfin, la Martinique compte également un établissement d’enseignement supérieur Culture, le Campus caribéen des arts, qui permet aux étudiants d’accéder à une formation supérieure spécialisée dans les métiers des arts et de la culture.
 

Emploi culturel

Professions culturelles

Avec 129!!!700 actifs dont 1 950 déclarent une profession culturelle au titre de leur activité principale, la Martinique est le deuxième Dom en termes de population active et de professions culturelles!!!: La Réunion, en première position, en compte presque deux fois plus. On compte ainsi 1,5!!!% de professionnels de la culture parmi l’ensemble des actifs martiniquais, une part plus faible que la moyenne nationale (2,3 %) mais légèrement plus élevée que la moyenne de l’ensemble des Dom (1,4!!!%). Les professionnels des arts visuels et métiers d’art rassemblent 42!!!% de ces professionnels soit respectivement 11 et 10 points de plus que les moyennes nationale (31!!!%) et ultra marine (32!!!%). Les artistes, cadres et techniciens du spectacle rassemblent un tiers des professionnels de la culture. Les professions littéraires sont légèrement sous-représentées par rapport à la moyenne nationale (9 % des professionnels de la culture en Martinique contre 14!!!%), comme c’est le cas dans l’ensemble des Dom (10!!!%). 
Les femmes représentent plus de la moitié des actifs de l’île (53!!!%) mais seulement 41!!!% des professionnels de la culture (contre 45!!!% en moyenne nationale). La population active est plus âgée qu’en moyenne nationale!!!: 28 % des actifs et 29 % des professions culturelles ont moins de 40 ans contre 41!!!% en moyenne nationale. Comme au niveau national, le statut non-salarié est beaucoup plus répandu parmi les professions culturelles (42!!!%) que parmi les actifs (14!!!%).
Près des deux tiers des professionnels de la culture résident dans la zone d’emploi du centre d’agglomération, comme plus de la moitié des actifs martiniquais (59!!!%). Ainsi, le centre d’agglomération concentre près des trois quarts des professions du spectacle de l’île et quasiment l’ensemble des professions littéraires (94!!!%). 

Secteurs culturels

L’emploi culturel se mesure également par le nombre d’actifs dans les différents secteurs d’activité qui relèvent du champ culturel. Parmi eux, certains exercent une profession non culturelle (secrétaire dans un théâtre par exemple). On compte ainsi 2!!!280 actifs des secteurs culturels en Martinique, soit 1,8 % de l’ensemble de la population active de l’île. La répartition des actifs culturels martiniquais dans les différents secteurs culturels est proche de la répartition moyenne de l’ensemble des Dom. En Martinique, près d’un actif culturel sur quatre (23 %) travaille dans les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia (soit sept points de plus que la moyenne nationale)!!!; près d’un actif culturel sur cinq (19 %) travaille dans les secteurs du spectacle vivant!!!; les secteurs de la publicité, du livre et de la presse et des arts visuels concentrent respectivement 16!!!%, 15!!!% et 13!!!% des actifs des secteurs culturels.
La zone d’emploi du centre d’agglomération concentre plus de trois quarts des actifs des secteurs culturels et 85 % des actifs des secteurs de l’audiovisuel et du multimédia. La parité est respectée dans les secteurs culturels. Par ailleurs, moins d’un tiers de ces actifs ont moins de 40 ans (contre 42 % en moyenne nationale) et 34 % exercent leur activité en tant que non-salariés, soit une part légèrement supérieure à la moyenne nationale (31!!!%).

Entreprises culturelles

En 2018, sur les 10!!!900 établissements marchands et non marchands que compte la Martinique, un peu plus de 300 sont des établissements culturels, soit 2,9!!!% de l’ensemble, une proportion inférieure à la moyenne nationale hors Île-de-France (3,3!!!%). Ces entreprises emploient 1!!!600 salariés en équivalent temps plein, soit 1,6 % de l’emploi total salarié des secteurs marchands et non marchands, une part proche de la moyenne des régions hors Île-de-France (1,5!!!%).
Les principaux établissements culturels de la Martinique exercent leur activité dans le domaine des médias!!!: France télévision et France Antilles sont les deux principaux établissements employeurs de ces secteurs. 

Dépenses culturelles publiques

Les dépenses culturelles brutes des collectivités territoriales de Martinique dépassent 30 millions d’euros en 2019, essentiellement du fait des communes au sein des trois communautés d’agglomération de la région. Les crédits du ministère de la Culture s’élèvent quant à eux à 9,5 millions d’euros. 

Dépenses culturelles du bloc communal!!!: 23 millions d’euros soit 62!!!€ par habitant
Les trois communautés d’agglomération martiniquaises et leurs communes ont dépensé 23 millions d’euros pour la culture en 2019, soit, une fois rapportés à leurs 369!!!000 habitants, 62!!!€ par habitant. C’est globalement deux fois moins que l’effort moyen par habitant de l’ensemble des communautés d’agglomération françaises (124!!!€ par habitant). Il en va de même pour le taux d’effort budgétaire en faveur de la culture qui, à 3!!!%, est moitié moins élevé que celui de la moyenne des communautés d’agglomération (7!!!%). Les communes restent les principaux financeurs du bloc communal!!!: l’échelon intercommunal en tant que tel contribue pour moins de 5!!!% du total, soit 1 million d’euros, aux dépenses culturelles du bloc communal!!!: 
Près de la moitié des dépenses culturelles de l’ensemble du bloc communal relève de l’action culturelle, soit 28!!!€ par habitant, et un quart (16!!!€ par habitant) va aux bibliothèques et médiathèques. L’entretien du patrimoine mobilise 7!!!€ par habitant, légèrement moins que les moyens dédiés aux services communs (10!!!€ par habitant).

La collectivité régionale unique consacre 8 millions d’euros à la culture
La collectivité unique issue de la fusion du département et de la région réserve seulement 0,8!!!% de son budget à la culture. Les neuf dixièmes du budget culturel sont consacrés aux activités artistiques et à l’action culturelle, soit près de 20!!!€ par habitant, pour un montant total de 8 millions d’euros!!!; les trois quarts sont des dépenses de fonctionnement.
Le patrimoine bénéficie d’une enveloppe de 940!!!000 euros (2,5!!!€ par habitant), dont 70!!!% sont consacrés au secteur des musées (670!!!000 euros). Pour ce secteur, il s’agit de dépenses de fonctionnement à hauteur de 70!!!%, l’investissement atteignant 211!!!000 euros. Les autres secteurs patrimoniaux, archives et bibliothèques et médiathèques, reçoivent respectivement 110!!!000 euros et 160!!!000 euros.

Les dépenses du ministère de la Culture s’élèvent à 9,2 millions d’euros en 2019, soit 25!!!€ par habitant 
Les dépenses du ministère de la Culture s’élèvent à 9,2 millions d’euros en 2019, soit 25!!!€ par habitant. La quasi-totalité des crédits du ministère de la Culture engagés en Martinique relèvent du fonctionnement, soit près de 8,8 millions d’euros, contre 433!!!500 euros en investissement (un peu plus d’un euro par habitant pour ce dernier montant). Hors masse salariale, les crédits ministériels atteignent près de 6,8 millions d’euros. 

Sources et documentation

Insee, l’essentiel sur… -> par région!!!: https://blog.insee.fr/ma-region-cest-lessentiel/
Insee, statistiques locales dossier complet!!!: https://www.insee.fr/fr/statistiques/zones/2011101
Commissariat général à l’égalité des territoires, Observatoire des territoires!!!: https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/portraits-et-comparaisons-de-territoires
Viviane Bories, «!!!Martinique!!!: une région insulaire en quête de coirssance!!!», in Éric Janin (sous la dir. de), Les 18 régions françaises, Ellypses, 2017

[1] Baptiste Raimbaud, Les trois sous-préfectures se déparquent par leur dynamisme économique, n°!!!42, Insee Analyses Martinique, décembre 2020