Hauts-de-France

Portrait culturel

Date de publication : 28/01/22, Dernière mise à jour : 02/03/23

Issue de la fusion au 1er janvier 2016 de deux anciennes régions (Nord-Pas-de-Calais et Picardie), la région des Hauts-de-France se place au troisième rang des régions françaises en termes de population, au neuvième rang en termes de superficie et en cinquième position en termes de PIB. Elle compte cinq départements!!!: le Nord, le Pas-de-Calais, l’Aisne, la Somme et l’Oise, la métropole transfrontalière de Lille (Lille Europe Métropole) et deux communautés urbaines!!!: Arras et Dunkerque.

   

—   Données de contexte  

Géographie

La région des Hauts-de-France compte 6 millions d’habitants sur une surface de 31!!!800 km². Sa densité de population (près de 190 habitants par km²) est la seconde plus élevée des régions métropolitaines, derrière l’Ile-de-France (plus de 1!!!000 habitants au km²) et devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (160 habitants au km²).
Près de 17!!!% de la population régionale réside dans des espaces à dominante urbaine (contre 12!!!% à l’échelle nationale). La région présente toutefois un ensemble contrasté de territoires très urbanisés et très denses et de territoires ruraux, peu et très peu denses. Au Nord (450!!!habitants par km²) et, dans une moindre mesure, au Pas-de-Calais (220 habitants par km²), s’opposent ainsi la Somme (93!!!habitants par km²) et l’Aisne (73 habitants par km²). L’Oise, plus significativement limitrophe de la région parisienne, affiche une densité de 120 habitants par km², supérieure à la moyenne nationale (105 habitants par km²). 
L’aire d’attraction urbaine de la métropole lilloise, située au nord de la région et à la frontière belge compte 1,5 million d’habitants (1,1 million d’habitants pour la seule métropole). Juste en dessous de Lille, l’ancien croissant du bassin minier regroupe plusieurs aires d’attraction urbaine, de Béthune à Valenciennes, en passant par Lens, Liévin ou Douai, dans lesquelles la densité de population est élevée (de 300 à 500 habitants par km²). Au nord-ouest de ces territoires, les aires du littoral, de Boulogne à Dunkerque, ainsi que Calais, affichent une densité un peu moins élevée (entre 130 et 160 habitants par km²), comme l’aire de Saint-Omer (120 habitants par km²), entre littoral et bassin minier. La densité du sud de l’Oise, à l’extrémité sud de la région, rejoint celle de la couronne des communes de l’aire parisienne, avec près de 150 habitants par km². Au centre de la région, de la partie sud de son littoral (Etaples - Le Touquet, Berck et Abbeville) à l’est jusqu’à la frontière avec la région Grand Est, la densité est globalement inférieure à 100 habitants au km² (à l’exception de Compiègne, (110 habitants par km²) et Maubeuge (194 habitants par km²). 

Démographie

La région Hauts de France est la troisième région la plus peuplée, avec 6 millions d’habitants, juste derrière la Nouvelle Aquitaine et juste devant l’Occitanie. Les 2,6 millions d’habitants du département du Nord en font le département le plus peuplé de France. Avec le Pas-de-Calais (1,4 million d’habitants), ces deux départements totalisent les deux tiers de la population régionale. De 2013 à 2018, l’évolution annuelle de la population régionale est légèrement positive (+0,1!!!%) mais inférieure à la moyenne nationale (+0,4%). Alors que la région bénéficie d’un solde naturel annuel de +0,3!!!%, elle pâtit d’un solde migratoire annuel négatif, presqu’équivalent (-0,3!!!%). La région, et plus encore l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, n’est plus la terre d’immigration économique, qu’elle était jusqu’à la crise industrielle, minière et sidérurgique qui l’a frappée. 
La population de l’Aisne affiche le seul taux d’évolution annuel négatif de la région (-0,2!!!%). Le Nord et l’Oise font jeu égal avec un solde naturel annuel positif de +0,5!!!%, mais le Nord affiche le même solde migratoire annuel négatif que l’Aisne!!!: -0,4!!!%. Les populations du Pas de Calais et de la Somme sont stables, celle du département de l’Oise (géographiquement le plus proche de la région parisienne) connaît la plus forte croissance annuelle (+0,4!!!% contre +0,1!!!% pour le Nord). L’aire d’attraction urbaine de Beauvais (144!!!000 habitants) affiche un taux de croissance annuel de sa population de +0,5!!!%, le plus élevé de la région, après Château-Thierry (+0,6!!!% pour 40!!!000!!!habitants). Les aires de Calais (150!!!000 habitants), de Saint-Omer (118!!!000 habitants) et de Lille affichent des taux d’évolution annuelle de leur population équivalents au taux national (+0,4!!!%). A contrario, toujours parmi les principales aires, celle de Saint Quentin (120!!!000 habitants) présente un taux d’évolution annuel de sa population négatif (-0,5!!!%), comme celle de Boulogne-sur-Mer (-0,4!!!% pour 160!!!000 habitants) et, dans une moindre mesure, celle de Dunkerque (-0,2!!!% pour près de 270!!!000 habitants). Pour trois dernières aires, parmi les plus peuplées, celles d’Amiens (354!!!000 habitants), de Valenciennes (338!!!000 habitants) et de Lens-Liévin (321!!!000 habitants), ce taux s’établit à, respectivement, +0,3!!!%, +0,1!!!% et 0!!!%.
L’indice de jeunesse de la région Hauts de France (112 jeunes de moins de 20 ans pour 100 personnes âgées de 60 ans et plus) est le plus élevé des régions métropolitaines, juste derrière l’Ile de France (130) et significativement au-dessus de la moyenne des régions (95), sans atteindre ceux de la Guyane (502) ni de La Réunion (190) mais dépassant celui de la Guadeloupe (107).

Niveau de vie

Le niveau de vie médian dans les Hauts de France est le moins élevé des régions métropolitaines!!!: 20!!!360!!!€, juste derrière celui de la Corse (20!!!950 €). C’est dans le Pas-de-Calais que ce revenu médian est le plus faible (19!!!560 €), mais tous les départements se situent sous le revenu médian national (21!!!930!!!€), à l’exception de l’Oise où il atteint 22!!!250!!!€. 
Le taux de pauvreté (60!!!% du revenu médian) atteint presque 18!!!% dans les Hauts de France, le taux le plus élevé des régions métropolitaines, juste après celui de la Corse (18!!!%) et devant celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur (17!!!%). Tous les départements de la région figurent parmi les plus pauvres de France, à l’exception de l’Oise (13!!!%) qui bénéficie de sa proximité avec l’Île‑de‑France. 
Les 200 quartiers prioritaires de la politique de la ville (sur 1!!!437 à l’échelle nationale) rassemblent 11!!!% de la population régionale, soit 668!!!000 habitants!!!; c’est la part la plus élevée des régions métropolitaines derrière l’Île-de-France (13!!!%, soit 1,5 million d’habitants) et devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (10 % soit 511!!!000 habitants). Plus de la moitié des habitants en QPV vivent dans le département du Nord (366!!!000 soit 14!!!% de la population départementale), un quart, dans le Pas-de-Calais (158!!!500, près de 11!!!% de la population départementale) et l’Oise en compte 67!!!300, soit 8!!!% de la population départementale, proche de la moyenne des départements français!!!; dans la Somme et l’Aisne environ 7!!!% de la population réside en QPV. La métropole Lilloise compte à elle seule 26 QPV, où résident 200!!!000 habitants!!!; les intercommunalités du bassin minier comptent également un grand nombre de quartiers prioritaires et une part importante de leur population à l’échelle régionale, soit 88 QPV et près de 190!!!000 habitants [Lens-Liévin (22 QPV et 54!!!400 hab., plus d’un habitant sur cinq), Béthune-Bruay (16 QPV et 35!!!000 habitants), Valenciennes (15 QPV et 32!!!720 habitants), la Porte du Hainaut (13 QPV et 31!!!000 habitants), l’agglomération douaisienne (10 QPV et 17!!!300 habitants) ainsi qu’Hénin-Carvin (12 QPV et 17!!!000 habitants). Dans l’Oise, l’agglomération de Creil compte près de 37!!!% de sa population en QPV, le plus haut taux métropolitain, pour 5 QPV qui regroupent 30!!!000 habitants.

Économie

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 167 milliards d’euros en 2018, les Hauts‑de‑France sont la cinquième région métropolitaine la plus créatrice de richesse. La région est devancée par l’Île‑de‑France, Auvergne‑Rhône‑Alpes, la Nouvelle‑Aquitaine et l’Occitanie. Le PIB par habitant (27!!!820 €) est le deuxième plus faible de France métropolitaine, derrière la Corse. Toutefois, le PIB par emploi, qui mesure la productivité apparente du travail (75!!!000 €) est proche de la moyenne de France métropolitaine hors Île‑de‑France.
La région fait partie des trois régions où le taux de création d’entreprise, en 2019, est le plus élevé!!!: 16,5!!!%, derrière l’Ile-de-France (19,4!!!%) et Auvergne-Rhône-Alpes (16,6!!!%). Ce taux de création est le plus élevé dans les Hauts-de-France pour les secteurs de l’information et de la communication (26!!!%, première région), du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (+18,3!!!% deuxième région) et de l’industrie (+13,6!!!%, deuxième région également), des activités immobilières (troisième région), de la construction (12,5!!!%, quatrième région) et des activités scientifiques et techniques et des activités de services administratifs (21!!!%, cinquième région) ainsi que des autres activités de services (19!!!%, cinquième région également). La part des emplois industriels, 13!!!%, est encore assez élevée, même si c’est un peu plus prononcé dans six autres régions (entre 15!!!% et 16,5!!!%)!!!; a contrario, les Hauts-de-France sont la troisième région au plus faible pourcentage d’emplois dans l’agriculture (2%).

Marché du travail 

La région Hauts-de-France compte près de 2,3 millions d’actifs occupés de 15 à 64 ans, soit la troisième région française après l’Île-de-France (5,4 millions) et Auvergne-Rhône-Alpes (3,3 millions). Le taux de chômage est le plus élevé des régions métropolitaines!!!: 9,6!!!%. Onze zones d’emplois de la région ont un taux de chômage supérieur à 10!!!%, jusqu’à 14!!!% (Maubeuge). Le taux de chômage des jeunes, 15-24 ans, dépasse aussi 30!!!% dans quinze zones d’emplois de la région (sur les 21). Les retraités représentent le quart de la population régionale, le taux le plus faible des régions métropolitaines après celui de l’Île-de-France (20!!!%). Au sein de la population totale, les «!!!autres sans activité professionnelle[1]!!!» sont les plus nombreux!!!: près de 20!!!%!!!; c’est la région métropolitaine où cette catégorie est la plus élevée, avec la Corse. Avec 2,2 millions d’emplois, les Hauts-de-France font partie des quatre régions les plus «!!!ouvrières!!!»!!!: les ouvriers représentant 15!!!% de la population. La part des employés y est également parmi les plus élevées (16,5!!!%). A contrario, la part des cadres et professions intellectuelles supérieures approche 7!!!% ce qui ne classe la région qu’en 9e position ex-aequo avec Nouvelle-Aquitaine.
De 2012 à 2017 le taux annuel d’évolution de l’emploi était négatif dans la région (-0,25!!!%), comme dans toutes les régions autour de l’Île-de-France. Seul le département du Nord enregistre un taux d’emploi stable, alors qu’il chute de -0,78!!!% par an dans l’Aisne. Dans le Nord, le taux de croissance annuel de la zone d’emploi de Lille (+0,70!!!%) tire le taux d’emploi du département vers le haut!!!; à l’exception de la zone d’emploi de Douai, les autres zones du département connaissaient des taux négatifs comme partout ailleurs dans la région, à l’exception de la zone d’emploi d’Arras. Mais c’est aussi dans les départements du Pas-de-Calais et du Nord que le taux d’emploi des 15-64 ans à temps partiel est le plus élevé (18!!!% contre 16!!!% en moyenne à l’échelle nationale), caractérisant un niveau de précarité plus élevé et dans l’Oise qu’il est le plus faible (14!!!%). Entre 2018 et 2019 toutefois, le taux d’emploi régional a progressé de +0,9 %, contre 1,4 % au niveau national.

Niveau d'éducation

La région Hauts-de-France compte le plus fort taux métropolitain de non ou peu diplômés parmi les 15 ans et plus non scolarisés, 32!!!% (contre 27!!!% en moyenne en France) et une part de diplômés de l’enseignement supérieur en deçà de la moyenne nationale (25!!!% contre 31!!!%). Ce faible taux s’explique par le départ d’une partie des plus diplômés de la région vers d’autres régions au moment de l’insertion professionnelle ou consécutivement aux mobilités professionnelles qui concernent plus les cadres et les pus diplômés. C’est également dans les Hauts-de-France que la part des jeunes non insérés (ni en emploi, ni scolarisés) est la plus élevées des régions métropolitaines 20!!!% (16!!!% en moyenne pour les régions, France entière).
On compte plus de 233!!!000 étudiants dans la région, soit 8,5!!!% des 2,7 millions d’étudiants en France, la région est ainsi la quatrième plus étudiante de France, après l’Île-de-France (où réside un étudiant sur trois), Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. La région des Hauts-de-France est cependant celle qui a connu le taux de progression de cet effectif sur les dix dernières années le moins élevé de ces quatre régions!!!: +17!!!% (contre de +20!!!% à +27!!!%).

Qualité de vie

Dans les Hauts-de France, environ 30!!!% des habitants se déclarent satisfaits (à plus de huit sur une échelle de dix) de leur qualité de vie, soit un des plus faibles taux, avec l’Île-de-France, la région Provence-Alpes Côte d’Azur et la Corse. 
Trois des cinq départements (Nord, Somme et Oise) affichent un taux de sur-occupation des résidences principales entre 7!!!% et 8!!!%, qui les classe dans le tiers des départements métropolitains aux taux les plus élevés (dont les huit départements franciliens, les départements lyonnais, marseillais, niçois, bordelais, strasbourgeois…). La part des résidences secondaires dans le parc de logements est plutôt faible sur l’ensemble de la région, à l’exception des aires d’attraction d’Etaples-Le Touquet (53!!!%) et de Berck (37!!!%), sur le littoral et, dans une moindre mesure, dans la partie sud du littoral limitrophe de la région Normandie (aire d’attraction de la ville de Friville-Escarbotin!!!: 14 %).
La région des Hauts-de-France enregistre un peu plus de 12 millions de nuitées annuelles dans les hébergements touristiques, soit 3,5!!!% du total national, ce qui la positionne à la dixième place des régions touristiques selon ce critère. Un peu moins de 30!!!% des nuitées régionales sont le fait de touristes internationaux (contre 34!!!% à l’échelle nationale et 28!!!% hors Île-de-France). 

—   Données culturelles 


Offre culturelle

Patrimoine, lieux de visite et de spectacle, médiathèques, bibliothèques et points de lecture, librairies labellisées…, les Hauts-de-France sont bien dotés en matière de lieux, d’équipements culturels et d’espaces protégés. Avec 5!!!000 sites, la région rassemble 7!!!% de l’ensemble des lieux et équipements culturels nationaux. Le Nord est le département le mieux pourvu et rassemble un peu plus d’un tiers (36!!!%) des équipements régionaux!!!; le Pas-de-Calais en rassemble le quart, et les trois anciens départements de Picardie se partagent le reste, l’Oise étant la mieux dotée (16!!!%) et l’Aisne la moins pourvue (10!!!%). 
Les monuments historiques classés (1!!!100), inscrits (1!!!650), les monuments partiellement classés et inscrits (420) ainsi que les édifices labellisés Architecture contemporaine remarquable (24) dont l’architecture a moins d’un siècle, représentent près des deux tiers des sites culturels de la région. Tous ne sont cependant pas ouverts à la visite. Si l’on prend en compte les lieux de visite, de spectacle et de documentation, ce sont plus de 1!!!200 lieux de visite, de spectacle et de documentation, équipements et sites protégés qui maillent le territoire des Hauts-de-France. 
Marquée par son passé industriel, la région dispose d’un patrimoine hérité du XIXe siècle qu’elle a investi pour en faire un atout patrimonial. 110 sites appartenant au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ont ainsi été inscrits au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco en 2012 et plusieurs musées et écomusées célèbrent l’histoire minière multiséculaire de la région. 
Inauguré en 2012, le musée Louvre-Lens, qui accueille une partie des collections du musée du Louvre, est implanté au cœur de cet ancien bassin minier sur le site d’une ancienne fosse. Au total, les 72 musées de France ouverts cette année-là ont enregistré 2,7 millions d’entrées en 2019 (quinze étaient fermés)!!!; les musées du Nord (au nombre de 17) et du Pas-de-Calais (32) réalisent plus de 80!!!% des entrées.
La région a été le théâtre de plusieurs batailles au cours des deux conflits mondiaux du XXe siècle. C’est notamment dans l’Oise, en forêt de Compiègne, qu’a été signée la convention d’armistice entre les Alliés et les Allemands le 11 novembre 2018. Plusieurs cimetières militaires et lieux mémoriels, mis en valeur à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, témoignent de ce passé qui a marqué le territoire régional. Cela donne lieu à un tourisme mémoriel, parfois réactivé par l’actualité cinématographique, comme ce fut le cas avec le film Dunkerque qui a contribué à une hausse du tourisme notamment britannique, dans la ville et la région ou encore, plus récemment avec le film de guerre britannico-américain 1917 réalisé par Sam Mendes.
Six monuments nationaux sont situés dans les Hauts-de-France. Les tours et le trésor de la cathédrale d’Amiens, fleuron d’art sacré gothique, le château Renaissance de Villers-Cotterêts, actuellement fermé pour travaux et destiné à accueillir un centre national dédié à la francophonie, le château de Pierrefonds dans l’Oise, reconstruit au XIXe siècle par Viollet-Leduc, le château-fort de Coucy dans l’Aisne, la colonne de la Grande Armée à Wimille, monument commémoratif situé à Boulogne-sur-Mer et, enfin, la Villa Cavrois, manifeste architectural de l’architecte Mallet-Stevens, figure du mouvement moderniste du XXe siècle. L’ensemble de ces monuments (à l’exception du château de Villers-Cotterêt, en travaux) ont attiré 295!!!000 entrées en 2019, dont la moitié sont réalisées par le château de Pierrefonds, et un tiers par la villa Cavroix.
Seize communes et groupements de communes bénéficient du label Ville et pays d’art et d’histoire et contribuent à mettre en valeur le patrimoine bâti, dans les cinq départements de la région. En 2019, la ville de Calais a bénéficié de cette labellisation pour son patrimoine industriel, architectural, militaire et immatériel.
Jules Verne, Matisse, Condorcet, Camille et Paul Claudel, Jean de la Fontaine, Marguerite Yourcenar… la région a vu naître ou s’installer de nombreuses personnalités qui ont marqué l’histoire des arts et de la culture dont les demeures, préservées et restaurées, bénéficient du label Maison des Illustres et sont ouvertes à la visite. On en compte dix dans les Hauts-de-France, qui ont généré 93!!!000 entrées en 2019.
Enfin, dans le domaine patrimonial, l’art des jardins bénéficie également du label Jardin remarquable. Les Hauts-de-France comptent également 30 jardins labellisés Jardin remarquable, de celui du château de Compiègne, à l’Herbarium des remparts à Saint-Valery-sur-Somme.
Avec près de 1!!!230 établissements de lecture publique, les bibliothèques, médiathèques et autres points de lecture représentent près des deux tiers des équipements culturels. Plus de la moitié d’entre eux (55!!!%) sont situés dans des zones peu denses qui correspondent aux communes rurales. Dans ces communes rurales, sept équipements de lecture publique sur dix disposent d’une surface de moins de 100!!!m². Il s’agit parfois de simple relais lecture desservis par la bibliothèque départementale de prêt. Ces points relais permettent de garantir aux habitants des Hauts-de-France l’accès au livre sur une grande partie du territoire. Le rapport s’inverse en revanche dans les communes denses, où les équipements de lecture publique sont d’une surface plus importante!!!: 80!!!% d’entre eux disposent d’une superficie supérieure à 100 m² dans les espaces densément peuplés.
Les Hauts-de-France comptent près de 120 établissements cinématographiques, pour 435 écrans et 85!!!250 fauteuils. Parmi ces établissements, une vingtaine sont des multiplexes qui comptent plus de huit écrans, le plus souvent situés dans des zones denses. Les zones densément peuplées concentrent près d’un tiers de l’offre cinématographique!!!; plus de la moitié des cinémas sont situés dans des zones intermédiaires et 13!!!% seulement dans des zones peu ou très peu denses. Les cinémas labellisés Art et essai sont plus présents dans les zones rurales!!!: 47!!!% des cinémas sont labellisés dans les zones peu denses contre 35!!!% dans les zones très denses. La labellisation permet ainsi de garantir la présence sur les territoires moins pourvus d’équipements œuvrant à la diffusion de la diversité cinématographique. 

Emploi culturel

Professions culturelles

Avec 28!!!400 actifs qui déclarent une profession culturelle au titre de leur activité principale, les Hauts-de-France comptent 1,3!!!% de professionnels de la culture parmi l’ensemble de ses actifs. Les professionnels des arts visuels et des métiers d’art rassemblent plus d’un tiers de ces professionnels (dont un sur cinq travaillent dans le domaine des arts graphiques, de la mode et de la décoration), les artistes, cadres et techniciens du spectacle près d’un autre tiers (30!!!%). Les femmes représentent 43!!!% des professionnels de la culture dans les Hauts-de-France, une part comparable à la moyenne nationale (45!!!%), mais plus faible que dans l’ensemble de la population active de la région (48!!!%). Un tiers des professionnels y exercent leur profession en tant que non-salariés, contre 38!!!% en moyenne nationale. 
C’est dans le Nord, département le plus peuplé des Hauts-de-France, que la part des professions culturelles est la plus élevée (1,7!!!%). Ce département concentre près de la moitié de la population active de la région, 59!!!% de l’ensemble des professions culturelles et 69!!!% des concepteurs et assistants techniques des arts graphiques, de la mode et de la décoration des Hauts-de-France. L’Oise, deuxième département en termes de part de professions culturelles dans sa population active (1,3 %), accueille 13!!!% de la population active des Hauts-de-France, 12!!!% des professions culturelles et 24!!!% des métiers d’arts de la région.

Secteurs culturels

L’emploi culturel se mesure également par le nombre d’actifs dans les différents secteurs d’activité qui relèvent du champ culturel. Parmi eux, certains exercent une profession non culturelle (secrétaire dans un théâtre par exemple). On compte 29!!!800 actifs des secteurs culturels en Hauts-de-France, soit 1,4!!!% de l’ensemble de la population active de la région. Moins d’un actif sur cinq (17!!!%) travaille dans les secteurs de l’écrit (presse et livre), un peu moins que la moyenne nationale (20!!!%). Les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia sont sous-représentés et ne concentrent que 9!!!% des actifs des secteurs culturels de la région (contre 16!!!% en moyenne nationale). 
C’est encore une fois dans le département du Nord que la part d’actifs des secteurs culturels est la plus élevée (1,7!!!%). Près d’un actif des Hauts-de-France sur deux réside dans ce département et 56!!!% des actifs des secteurs culturels de la région y résident. Ce département concentre notamment 66!!!% des actifs de l’audiovisuel et du multimédia de la région. Alors que près d’un actif des Hauts-de-France sur quatre travaille dans le Pas-de-Calais, c’est le cas de 18!!!% des actifs des secteurs culturels seulement. Cependant, 30!!!% des actifs du patrimoine travaillent dans ce département.  

Entreprises culturelles

En 2018, les Hauts de France comptent environ 4!!!500 entreprises des secteurs culturels, soit 2,8!!!% de l’ensemble des entreprises des secteurs marchands et non marchands dans cette région, une part inférieure à la moyenne nationale (3,9!!!%). Ces entreprises des secteurs culturels sont surtout présentes dans le Nord (2!!!400 environ), où se situent de nombreuses villes dont Lille, la capitale régionale. La part d’établissements culturels est nettement plus élevée dans ce département (3,5!!!%). Cette part est homogène, à un niveau faible, dans les autres départements de la région et plus particulièrement dans le Pas-de-Calais (2,1!!!%) et l’Aisne (2,1!!!%), un département plus rural. Dans cette région contrastée, entre des zones très urbanisées (la majeure partie de l’ancien Nord-Pas-de-Calais) et des zones rurales (une large partie de l’ancienne Picardie), les entreprises des secteurs culturels se concentrent dans les zones denses.
On compte 21!!!100 salariés (en équivalent temps plein) actifs des secteurs culturels marchands, soit 1,2!!!% de l’ensemble des salariés des secteurs marchands et non marchands dans cette région. Cette présence des salariés des secteurs culturels est inférieure à la moyenne de province (1,5%) et plus nettement inférieure à la moyenne nationale (2,2%). Il faut souligner qu’il ne s’agit là que des salariés et que les secteurs culturels comptent de nombreux non-salariés (voir supra, «!!!Emploi culturel!!!»).
Le premier établissements employeurs de la région est le site de l’Imprimerie nationale de Flers-en-Escrebieux. L’employeur suivant est le Commonwealth War Graves Commission à Beaurains, une entreprise de droits étrangers du secteur du patrimoine, puis vient le journal La Voix du Nord
Parmi les secteurs culturels, certains ont été particulièrement touchés par la crise sanitaire. Ainsi, en 2020, les entreprises de projection cinématographique monorégionales (code Naf 59.14Z) enregistrent un recul de leur chiffre d’affaire de 70!!!% par rapport à 2019, contre 65!!!% en France métropolitaine. Dans le domaine marchand du spectacle vivant (code Naf 90.01Z), les entreprises monorégionales ont perdu 50!!!% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019, contre 60!!!% en France métropolitaine. Enfin, les librairies monorégionales des Hauts-de-France (code Naf 47.61Z) enregistrent des pertes plus modérées, avec un recul de leur chiffre d’affaires de 6!!!%, comparable à la moyenne nationale (7!!!%). 

Dépenses culturelles publiques

Près de 860 millions d’euros vont à la culture en provenance des collectivités territoriales en Hauts de France, dont 650 millions (76!!!%) de la part du bloc communal (intercommunalités à fiscalité propre et leurs communes de 3!!!500!!!habitants ou plus). Départements et collectivité régionale financement respectivement 9!!!% et 15!!!% de ces dépenses territoriales brutes. A quoi le ministère de la Culture ajoute un peu plus de 120 millions d’euros en 2019 soit 20!!!€ par habitant. 

Dépenses culturelles du bloc communal en Hauts-de-France!!!: 650!!!millions d’euros en 2019, soit 118!!!euros par habitant
Dans les Hauts de France, le bloc communal a dépensé 650 millions d’euros pour la culture en 2019, soit 118 € par habitant en moyenne (contre 127 € par habitant à l’échelle nationale).
Les 23 communautés d’agglomération de la région regroupent près de la moitié de la population régionale et totalisent la moitié des dépenses culturelles du bloc communal de la région. Pour ces communautés d’agglomération et pour les 42 communautés de communes, l’échelon intercommunal prend en charge en moyenne plus de 40!!!% des dépenses culturelles totales du bloc communal. Cette part est beaucoup plus faible pour les deux communautés urbaines d’Arras et de Dunkerque (18!!!% en moyenne) et la métropole européenne de Lille (12!!!%). Cette dernière regroupe le cinquième de la population régionale (soit près de 1,2!!!M d’habitants) et l’ensemble des dépenses culturelles de son bloc communal atteint près de 180!!!M€ (près de 30!!!% des dépenses des blocs communaux de la région), soit 156!!!€ par habitant. Beaucoup moins peuplés, les deux communautés urbaines totalisent près de 60!!!M€ pour la culture soit, 190!!!€ par habitant.
Les dépenses culturelles des 43 communautés de communes, rassemblant une population de 1,5!!!M d’habitants, s’établissent à 90!!!M€, soit 58 euros par habitant. 
Plus de la moitié de la population régionale est concentrée dans le département du Nord, 30!!!% dans celui du Pas-de-Calais!!!; ces départements de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais concentrent logiquement les trois quarts des dépenses culturelles des blocs communaux* de la région (480!!!M€ sur 650!!!M€), soit respectivement 131!!!€ et 100!!!€ de dépenses culturelles par habitant dans le Nord et dans le Pas-de-Calais. 
Le département de la Somme totalise 73!!!M€ de dépenses culturelles soit 166!!!€ par habitant La seule communauté d’agglomération d’Amiens explique le cas de figure particulier de ce département, où l’échelon intercommunal assume 90!!!% des dépenses culturelles du bloc local. L’intercommunalité amiénoise s’est en effet vu transférer la totalité des compétences culturelles communales, ses dépenses culturelles (66!!!M€) avoisinent celles des communautés d’agglomération du Nord.
Il faut noter, enfin, que le taux d’effort budgétaire moyen des blocs communaux de la Somme est le plus élevé des départements de la région (10!!!%).
L‘action culturelle, les bibliothèques, et l’expression musicale, lyrique et chorégraphique, représentent plus de la moitié des dépenses culturelles de la part du bloc communal dans les Hauts de France, avec respectivement 24!!!€, 20!!!€ et 22!!!€ par habitant. Cette moyenne de dépenses en faveur de l’action culturelle oscille entre 15!!!€ et 25!!!€ par habitant dans tous les départements des Hauts-de-France, excepté la Somme, où le montant des dépenses atteint 56!!!€ par habitant. 
Les musées concentrent 13!!!€ par habitant en moyenne régionale, pour le bloc communal, et c’est dans les département de la Somme que la moyenne est la plus élevée, avec 38!!!€ par habitant contre 6!!!€ à 15!!!€ par habitant dans les autres départements. Le secteur théâtral représente 6!!!€ par habitant en moyenne régionale, avec une dépense de 4!!!€ par habitant dans le Pas-de-Calais, et de 13!!!€ par habitant dans l’Oise.

Les dépenses culturelles des départements des Hauts-de-France!!!: 77!!!millions d’euros
La somme des dépenses culturelles des cinq départements de la région Hauts-de-France s’élève à 77!!!millions d’euros en 2019, soit 13 euros par habitant. Les budgets culturels des trois départements de l’ancienne Picardie sont plutôt proches de la moyenne nationale des départements (10!!!M€), tandis que les budgets culturels des deux départements de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais sont plus élevés!!!: 15!!!M€ pour le Pas-de-Calais et surtout 32!!!M€ pour le Nord. Ces deux départements étant bien plus peuplés (respectivement près de 1,5 million et plus de 2,6 millions d’habitants), leurs dépenses culturelles représentent 11!!!€ et 12!!!€ par habitant, un peu en-deçà de la moyenne nationale (et des autres départements de la région). Il en va de même concernant le taux d’effort budgétaire qui est inférieur à la moyenne nationale (1,4!!!%) pour le Nord et le Pas-de-Calais, qui consacrent respectivement 1,2!!!% et 0,9!!!% de leur budget global à la culture.
Les dépenses consacrées aux patrimoines sont majoritaires pour tous les départements de la région et la part que celles-ci représentent dans les dépenses culturelles totales est également supérieure à la part moyenne nationale des départements (53!!!%). Cette priorité patrimoniale est plus accentuée pour les trois départements picards (plus de 80!!!% pour l’Aisne par exemple) alors que le Pas-de-Calais et le Nord se situent plus près de la moyenne (respectivement, 57!!!% et 61!!!%). Etant donné ses dépenses culturelles totales, le Nord se distingue cependant par un budget patrimonial le plus élevé de la région en volume!!!: un peu moins de 20!!!M€, là où il varie entre près de 6!!!M€ (Somme) et un peu moins de 9!!!M€ (Pas-de-Calais) pour les autres départements.
C’est aussi le département du Nord dont le budget consacré au domaine des activités artistiques et à l’action culturelle est le plus élevé, un peu moins de 13!!!M€, soit le double de celui du Pas-de-Calais (6,7!!!M€). 

Dépenses culturelles de la collectivité régionale Hauts-de-France!!!: 130!!!millions d’euros
La collectivité régionale des Hauts-de-France a dépensé près de 130 millions d’euros pour la culture en 2019, dont plus de 110!!!M€ en fonctionnement. Troisième région française la plus peuplée, elle réalise le budget culturel régional le plus élevé. C’est également la région qui consacre la part la plus importante de son budget total à la culture!!!: plus de 4!!!% (contre 2,3!!!% en moyenne). Rapportées aux 6!!!millions d’habitants, les dépenses culturelles totales de la région Hauts-de-France atteignent le double de la moyenne des régions!!!: 21 euros par habitant contre 11 euros par habitant.
La collectivité régionale Hauts-de-France a consacré un peu plus de 60!!!% de ses dépenses culturelles au domaine des activités artistiques et de l’action culturelle, sensiblement moins que la moyenne régionale (74!!!%), soit 81!!!M€, contre 48!!!M€ pour le patrimoine (essentiellement en investissement), et respectivement un peu plus de 13!!!€ et près de 8!!!€!!!par habitant.
En termes d’effort budgétaire, la collectivité régionale des Hauts de France fait figure d’exception, avec près de 5!!!% de ses dépenses totales affectés à la culture en fonctionnement, soit le double de la moyenne des régions (2,4!!!%). En investissement, son effort budgétaire est le plus élevé des régions et s’établit à 2,4!!!%.

Dépenses du ministère de la Culture en Hauts-de-France!!!: 123!!!millions d’euros en 2019
Les crédits du ministère de la Culture attribués en Hauts de France se sont élevés à 123 millions d’euros en 2019, dont 109 millions en fonctionnement. C’est le sixième montant régional pour la deuxième région la plus peuplée hors Ile-de-France!!!; les enveloppes de crédits sont au-dessus des montants régionaux moyens en fonctionnement (98 millions d’euros en moyenne pour les régions métropolitaines hors Ile de France) mais pas en investissement en 2019 (14,5!!!M€ contre 18!!!M€, moyenne métropolitaine hors Ile-de-France). Les crédits ministériels représentent 18!!!€ par habitant en fonctionnement (22!!!€ par habitant en moyenne hors Ile-de-France) et 2!!!€ par habitant en investissement (4!!!€ en moyenne hors Ile-de-France).
Près de 60!!!% des crédits ministériels de fonctionnement hors masse salariale (44!!!M€) et 42!!!% des crédits d’investissement (6!!!M€), sont concentrés dans le département du Nord, siège de la capitale régionale et métropole européenne de Lille et département le plus peuplé. Le Pas-de-Calais et la Somme reçoivent directement autour de 10!!!M€ chacun, en fonctionnement. Cela représente 7!!!€ par habitant dans le Pas-de-Calais et 17!!!€ par habitant dans la Somme, comme dans le Nord. L’Oise et l’Aisne se situent à 8 et 9 € par habitant (en fonctionnement).
Les crédits d’investissement par habitant sont quasi identiques pour tous les départements, un peu plus de 2!!!€ par habitant, sauf pour l’Oise ou ils atteignent 3!!!€ par habitant, ce qui correspond bien entendu à des montants absolus de crédits différents puisque les populations départementales varient de 535!!!000 (Aisne) à 2,6!!!millions (Nord). 

Pour en savoir plus!!!: 

Insee, l’essentiel sur… -> par région!!!: https://blog.insee.fr/ma-region-cest-lessentiel/
Insee, statistiques locales dossier complet!!!: https://www.insee.fr/fr/statistiques/zones/2011101
Commissariat général à l’égalité des territoires, Observatoire des territoires!!!: https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/portraits-et-comparaisons-de-territoires
Eric Janin (sous la dir. de), Les 18 régions françaises, Ellipses, 2017

[1] Ce groupe comprend la population au chômage et la population inactive décrite ci-après avec quelques indications sur les CS réservées aux personnes sans activité professionnelle. Par activité professionnelle, on entend un travail effectué en vue d'un échange marchand (obtention d'un salaire, ou d'un bénéfice sur la vente du produit fabriqué) et dont la nature n'est pas contraire aux lois ou à la moralité publique.
Ne sont pas des activités professionnelles :
-           la production de biens ou services pour soi-même ou sa famille
-           les activités bénévoles de toute nature
-           le travail des détenus
-           les activités qui, par leur nature ou leur but, sont illégales (mais non les activités légales exercées!!!dans des conditions illégales)
Certaines activités très généralement considérées comme immorales et, de ce fait, mal déclarées!!!dans les enquêtes statistiques. Les enfants de moins de 14 ans sont réputés n'avoir aucune activité professionnelle. Les chômeurs appartiennent à la population active et sont classés dans les catégories d'actifs en fonction de leur dernière situation professionnelle (ou éventuellement de leur situation professionnelle habituelle). Toutefois, les chômeurs n'ayant jamais travaillé, pour lesquels cette règle n'aurait pas de sens, sont classés dans une catégorie à part.